Saturday, January 12, 2008

XXY

Hello,Film à ne pas manquer !

Alex, une adolescente de 15 ans, a un secret. Peu après sa naissance, ses parents décident de quitter Buenos Aires pour aller s´installer sur la cote uruguayenne, dans une cabane en bois perdue dans les dunes. XXY commence avec l´arrivée, chez les parents d´Alex, d´un couple d´amis Venus de Buenos Aires, accompagnés d´Álvaro, leer fils de 16 ans. Le père, un spécialiste en chirurgie esthétique, a accepté l ´invitation en raison de l´intéret médical qui´il porte à la fille de leurs amis. Mais, avec l´attirance ineluctable qui naitra entre les deux enfants, ils seront tous confrontés à leurs pires criantes… Des rumeurs se répandent dans la ville. On commence à dévisager Alex comme si c´était un monstre. La fascination des gens pour elle risque désormais de devenir dangereuse.

Note d'intention :

Bien que beaucoup de gens l’ignorent, un certain nombre de bébés naissent avec ce qui s’appelle une “ambiguïté génitale”. Existe-t-il quelque chose de pire que d’avoir peur de son propre corps ? me demanda un enfant qui fut un jour “normalisé”. Il avait grandi avec les cicatrices de cette opération. Dans cette castration, la peur de l’ambiguïté génitale devient une métaphore de toutes les amputations générées par la peur de la différence.

http://xxylapelicula.puenzo.com/main.html

Sortie :

En France :
Le 26 décembre 2007

En Suisse :
le 09.01.2008 (Suisse romande)
le 20.03.2008 (Suisse allemande)


Sunday, September 17, 2006

Nos vrais visages


Etre homosexuel-le, bisexuel-le, transsexuel-le, transgenre, intersexué-e et/ou une combinaison de toutes ces situations n’est qu’une forme comme une autre, peut-être un peu moins fréquente mais tout aussi normale et légitime que les autres, de la condition humaine. Il ne s’agit en aucune manière d’un trouble, ni d’un dysfonctionnement, ni d’une maladie mentale, ni d’une perversion, ni du résultat d’une éducation problématique, ni d’un péché, mais bien de l’expression du vrai visage d’une personne, d’un aspect d’elle qui constitue une richesse et d’un des traits les plus intimes et les plus essentiels de son identité. Alors pourquoi parler de de se faire aider ?

Article par Marie-Noëlle Baechler de l'OII-Suisse

Il se trouve que quand on nait et qu’on grandit dans un environnement qui nie ce vrai visage, qui refuse d’en reconnaître l’existence, qui fait tout pour le faire disparaître, qui le dénigre, qui le considère comme une maladie ou comme un dysfonctionnement, cela fait extrêmement mal et cela laisse des traces profondes et durables.

Pour pouvoir grandir harmonieusement, pour pouvoir développer une sécurité intérieure, un sentiment de complétude qui lui permet de découvrir les autres et d’entrer en relation de manière ajustée et en étant autonome, un enfant a besoin de se sentir confirmé affectivement par ses parents. Il a besoin de faire l’expérience de sa valeur avec eux. Il a aussi besoin de faire l’expérience de sa capacité à trouver son chemin et à faire face aux difficultés. Quand il ne peut pas faire ces expériences, il reste dépendant et cela rend la vie très difficile.

Voir ses parents, refuser de nous entendre quand on sent qu’on est différent, les voir réagir avec violence et constater qu’ils veulent nous forcer à nous comporter, à réagir, à vivre selon leurs normes, en niant qui nous sommes est tout le contraire de cette expérience de confirmation affective. Un enfant qui subit un tel traitement reçoit le message qu’il est fondamentalement mauvais, dysfonctionnel et indigne de vivre. Et quand on est enfant (ou même ado) et dépendant, c’est extrêmement difficile de résister à un tel message et de se révolter contre ses parents.

De plus, ce message ne s’arrête pas à la porte de la maison. Il est repris tout aussi fortement à l’école, dans la rue, dans les médias. Quant au soi-disant spécialistes de la santé mantale et de la relation d’aide, ils sont également nombreux à ne pas hésiter à étaler leur homophobie et leur transphobie.

Quand on est né et qu’on a grandi dans une telle ambiance, il arrive souvent qu’on soit triste, retiré, dépressif, qu’on ne puisse pas se joindre aux autres, qu’on doute tellement de soi et de sa valeur qu’on ait du mal à pouvoir entreprendre des choses, qu’il soit difficile d’aborder autrui et de se lancer dans une relation amoureuse avec quelqu’un qu’on aime. Certaines personnes en viennent à utiliser différents produits pour ne plus sentir en permanence leur douleur intérieure. D’autres vont jusqu’à se suicider.

Si cela vous arrive, cela peut être utile que de vous faire accompagner par une personne aidante que vous choisirez. Le but de cet accompagnement ne doit pas être de vous normaliser, mais de vous aider à vous accepter tel-le que vous êtes et à intégrer votre différence comme une richesse. Un tel accompagnement peut aussi être pour vous l’occasion de faire enfin l’expérience que vous êtes une personne de valeur, que vous savez qui vous êtes, ce dont vous avez besoin et que vous avez les moyens de faire face aux difficultés qui se présentent à vous. Une telle expérience peut changer votre vie. Un accompagnement peut aussi vous aider à vivre avec les conséquences des maltraitances que vous avez subies, à vous permettre d’accueillir votre colère et votre révolte comme des sentiments importants et dignes de respect, et d’apprendre à vivre avec.

Ce n’est pas parce que vos parents ont été incapables de vous accepter que vous devez continuer à vivre dans la prison qu’ils ont construite pour vous enfermer et vous contrôler. Même si vous n’avez rien vu d’autre durant votre enfance, cela ne signifie pas que ce que vous avez subi est normal. Changer et se libérer de ce qu’on a subi demande du courage mais un grand nombre de personnes ont fait l’expérience que le chemin en vaut la peine.

Si vous sentez que vous avez besoin d’une aide de ce genre, il est essentiel que vous trouviez quelqu’un qui soit à votre service et pas à celui d’une idéologie, quelle qu’elle soit. Vous êtes en droit d’exiger le respect inconditionnel de votre identité, y compris en ce qui concerne votre homosexualité, de votre bisexualité, de votre transsexualité, de votre transgendérisme et/ou de votre intersexualité. Il s’agit d’un trait essentiel de votre vrai visage et vous n’avez aucune obligation de vous faire aider par une personne qui ne le comprend pas ainsi. Au contraire, vous avez la possibilité de chercher ailleurs une personne plus respectueuse. Vous êtes aussi en droit d’exiger d’être le capitaine de votre navire, de choisir les moyens, le rythme, l’approche qui vous va. Face à quelqu’un qui est incapable de vous accueillir tel que vous êtes, vous avez le droit de ne pas vous laisser embobiner par ses réactions. Vous êtes en droit d’aller voir ailleurs face à un thérapeute insatistaisant.

Si vous êtes mineurs, que vos parents refusent votre identité et qu’ils vous imposent un psy pour vous "normaliser", il est très important que vous sachiez que vous ne devez rien à cette personne, surtout pas la vérité quand cette dernière sera utilisée pour vous manipuler, vous déstabiliser, vous soumettre et vous démolir. Si vous êtes face à une situation pareille et que vous vous retrouvez face à un thérapeute non respectueux, il ne faut surtout pas hésiter à prendre tous les moyens nécessaires pour vous protéger. Vous n’avez pas d’obligation face à quelqu’un qui ne respecte pas votre vrai visage et qui agit contrairement à l’éthique et au respect des personnes. Et si vous avez du mal à faire face seul, il sera peut-être utile de chercher de l’aide auprès d’une association LGBTI.

Si vous souhaitez vous faire aider et que vous devez chercher une personne aidante, éviter les personnes provenant d’écoles manifestement non respectueuses de votre différence peut vous aider à limiter les risques d’accompagnement inapproprié. Par exemple, cela fait maintenant 30 ans que l’homosexualité a été retirée du manuel standard de diagnostic en psychiatrie. Mais nombre de psychiatres et une majorité de psychanalystes disent ouvertement leur désaccord avec cette décision. Le savoir peut vous être utile à trouver la bonne personne pour vous. Un autre article de ce site tente de lister les approches où on a plus de chances de trouver une personne respecteueuse. Un autre encore donne quelques pistes pour la sélection de la bonne personne.

Si vous êtes transsexuel-le ou transgenres et que vous envisagez de vous lancer dans votre transition, vous avez normalement besoin de la recommandation d’un psychiatre pour pouvoir bénéficier d’un traitement hormonal et d’une opération de réattribution de sexe. Il est actuellement difficile de trouver des psychiatres qui soient d’accord de faire un tel accompagnement et le moins que l’on puisse dire est que tous n’ont pas encore intégré que la transsexualité ou l’identité transgenre d’une personne n’est pas une pathologie mais l’expression de son vrai visage. D’ailleurs l’opération de réattribution de sexe n’est habituellement autorisée que suite à un diagnostic psychiatrique. Dans ces conditions, il peut être utile de travailler en parallèle avec un autre thérapeute qui soit à votre service et qui soit respectueux de votre identité.


Thursday, September 14, 2006

Faire face aux fondamentalistes de tous bords


Ecrit par Marie-Noëlle Baechler
07-05-2006

Vrais Visages

En ces temps où le PACS se généralise dans les pays occidentaux et où même les questions de mariage, d'homoparentalité et d'adoption sont abordées de manière de plus en plus pragmatique et respectueuse, on pourrait imaginer que l'homophobie et la transphobie sont en train de s'estomper doucement. Hélas, il n'en n'est rien.

Ces derniers mois, les agressions à l'encontre des personnes de la mouvance LGBTI ont plutôt eu tendance à s'accroître et parfois fortement. En France, des associations ont décidé de créer une cellule de crise pour observer la situation [1]. Un rapport d'Amnesty International [2] concernant les agressions provenant des membres des forces de l'ordre aux Etats-Unis démontrent que la situation est loin de se calmer. Ce printemps, l'ILGA a fait un constat semblable. Les procès engagés à la suite de ces violences font également apparaître de nouveaux phénomènes, On constate que, même face à une cour de justice, les agresseurs ne font preuve d'aucun repentir et considère leurs actes comme parfaitement légitimes, et les personnes LGBTI comme des "cibles légitimes". Il vont même jusqu'à accuser leurs victimes d'avoir provoqué leur violence en raison même de leur différence. Un récent procès à Marseille, suite à l'agression d'un Gay en est une bonne illustration [3]. Aux Etats-Unis, ce genre de tactique a maintenant un nom, "gay panic", et les avocats et les collaborateurs des ministères publics unissent leurs forces pour voir comment y faire face [4].

Selon différentes sources d'information sur le web, il semble également qu'il y ait un surcroît d'activité de la part des fondamentalistes de tout bord. Ces derniers essaient d'articuler leur action selon plusieurs axes. Il y a d'une part l'offensive "ex-gay" qui prétend que "les gays peuvent être guéris de leur perversion" [5]. Il y aussi une lutte contre les mouvements qui essaient d'établir une défense des droits humains des personnes de la mouvance LGBTI. Ces derniers osent prétendre que "la protection des droits humains des personnes de la mouvance LGBTI est une atteinte à leur liberté d'expression et à leurs propres droits" [6].

Pour lire la suite :
http://www.vrais-visages.net/spip.php?article55

Friday, September 01, 2006

Le respect intégral des droits humains des personnes intersexuées

Déclaration de l’OII – USA en faveur du respect intégral des droits humains des personnes intersexuées

OII – USA veut remercier Marie-Noëlle Baechler de l’OII - Suisse pour cette traduction
En raison de la division arbitraire des êtres humains en deux catégories légales, homme ou femme, les personnes intersexuées sont privées de l'un des droits humains les plus fondamentaux, celui de pouvoir vivre et de pouvoir être reconnues telles qu'elles sont, c'est à dire en tant que personne intersexuée. Le sexe des êtres vivants n'est pas binaire et les deux sexes, homme et femme, ne sont pas une description valide de la réalité biologique. En conséquence, nous n'aurons jamais de définition valide de ce que c'est que d'être un homme ou une femme parce que, dans ce contexte, il n'y a pas de manière d'établir une définition qui évite aux personnes intersexuées d'être mutilées, normalisées et insérées de forces dans l'une ou l'autre de ces catégories. De ce fait nous demandons que:

1) Aucune personne intersexuée ne se voie imposée une insertion arbitraire dans l'une de ces catégories, car cela nous prive de notre droit le plus fondamental en entérinant la normalisation de force et l'intolérance contre notre sexe naturel – intersexe.

2) Que, d'une part, le gouvernement cesse les assignations forcées et arbitraires à un système sexiste et binaire et qu’il permette à toutes les personnes de s'intégrer aux sexes auxquelles elles se sentent appartenir. Si non, nous demandons que les personnes intersexuées se voient garantir le même statut légal et les mêmes droits que ceux dont disposent les autres personnes dont le corps est celui d'un homme ou d'une femme standard. Nous demandons donc à ce que nous puissions nous faire légalement reconnaître comme étant intersexes, avec le droit pour les personnes qui auraient ce statut de se marier avec qui ils/elles souhaitent, de disposer d'une protection entière contre toute forme de harcèlement sexuel (ce dont les hommes et les femmes disposent déja) et de pouvoir vivre en assumant ouvertement et fièrement notre identité en ayant une reconnaissance légale et médicale de notre sexe. Comme certaines personnes intersexuées s'identifient en tant qu'homme ou en tant que femme, ces dernières ne doivent en aucune manière se voir forcées de changer leur statut légal, ce qui serait également une violation de leurs droits les plus fondamentaux.

3) Nous croyons que ce serait un plus pour l'ensemble de la société que de reconnaître l'existence de personnes intersexuées et pas seulement pour les personnes intersexuées elles-mêmes. En procédant de la sorte, de nombreux stéréotypes sexistes et d'autres normes totalement artificielles en matière de genre seraient ainsi remises en question.

4) Nous affirmons ouvertement que nous sommes fier-e-s d'être nous-mêmes et que nous exigeons qu'il soit mis fin au silence, à la honte et à la normalisation forcée et institutionnalisée à notre encontre qui a encore force de loi dans ce pays.

Monday, August 28, 2006

Syndrôme de kalmann, une drôle d'émission

Ce soir la Télévision Suisse Romande 2 a diffusé un reportage sur une personne vivant avec un syndrôme de Kallmann.

L'émission est présentée à l'URL suivante, et elle est présentée comme suit:

"Mâle, 33 ans, à la recherche de puberté, réalisé par Todd Austin, lundi 28 août 2006

Diffusion Lundi 28 août à 20h40, sur TSR2Le docteur Lawrence Koomson n'est pas un homme comme les autres.

Agé de 33 ans, il n'a toujours pas eu sa puberté. Pas de poils de barbe, pas d'acné, pas d'émotions sexuelles... Il est temps que ça change!

Le docteur Lawrence Koomson n'est pas un homme comme les autres. Agé de 33 ans, il n'a toujours pas eu sa puberté. Pas de poils de barbe, pas d'acné, pas d'émotions sexuelles... Il est temps que ça change! Lawrence entame alors un traitement et se fait injecter une dose massive de testostérone. Très vite, des changements spectaculaires interviennent, captés par la caméra de la réalisatrice à laquelle le «nouvel homme» a accepté de livrer son témoignage. Un film émouvant, drôle, piquant et surprenant, qui permet de découvrir autrement les tourments de l'adolescence masculine."

le moins que l'on puisse dire est que cette émission me laisse un arrière goût plutôt étrange.

Pour commencer, le reportage ne dit presque rien de ce qu'est ce syndrôme de Kallmann. On sait juste que le sujet de ce reportage n'a pas eu de puberté et qu'il lui faut à tout prix un traitement à la testostérone pour réétablir la situation. Au passage, on parlera, bien sûr, d'une maladie. Mais pas un mot sur l'intersexualité, le lien qu'il pourrait y avoir, ou non, ni pourquoi.

Ensuite on nous présente le sujet comme volontaire et consentant. Il n'y a pas de doute qu'on a affaire à un médecin de 33 ans. Si lui ne sait pas ce dont il retourne et si son consentement n'est pas informé, quel consentement peut l'être?

Mais une brève recherche Internet sur ce "syndrôme de Kallmann" me montre que ca n'est pas nécessairement si simple. La littérature n'es pas hyper abondante et le moins que l'on puisse dire est que (1) elle est hyper technique et (2) que tout est fait pour présenter une maladie, un syndrôme qu'il faut bien sûr traiter. Et, là encore, pas un mot de l'intersexualité. La référence suivante est un bon exemple de ce que j'ai trouvé.

le problème suivant est que, si, au début du reportage la personne est très timide et qu'elle vit une vie retirée au début du reportage, elle semble aussi paisible et ajustée. Au fur et à mesure du traitement, on voit cette personne devenir de plus en plus sociale, mais aussi de plus en plus excitée, instable et avoir un comportement qui ne semble plus si ajusté que ca. Tout cela nous est présenté comme la "puberté tant attendue". N'étant pas FTM, je ne peux pas juger, mais je ne peux m'empêcher de me souvenir que les FtM que j'ai rencontrés (tant pré-op que post-op) étaient considérablement plus posés et plus calmes que la personne qu'on nous présente.

En fin de compte, mon doute est le suivant: dans quelle mesure est-ce que la personne qu'on nous présente est vraiment en train de suivre un désir profond ou est-ce qu'elle répond à une pression (sociale, culturelle, familiale) qui la pousse à se conformer à un schéma? Je ne peux, bien sûr, pas répondre à sa place, mais cette émission me laisse un doute, le sentiment de quelque chose de pas ajusté dans ce qu'on nous montre comme quelque chose de tellement heureux.

Je trouve aussi très bizzare, mais très symptomatique, que la question de la nature de cette différence et que la question de l'intersexualité soit totalement éludée par ce reportage.

OII - Suisse

Sunday, August 27, 2006

Se découvrir intersexué-e

Texte rédigé dans le cadre de la création de la nouvelle brochure des associations LGBTI de suisses romandes et destinées aux personnes de 16 à 24 ans en recherche de leur identité.

Nous vivons dans une culture qui est obsédée par la détermination du sexe des enfants. Il n’est pas rare que des parents fassent des échographies d’abord pour savoir si leur enfant sera un garçon ou une fille. La plupart du temps, ces derniers n’imaginent pas qu’ils puissent recevoir une autre réponse. Mais cela se produit. Un peu moins de deux pour cent des enfants qui naissent ont un corps qui ne correspond pas aux stéréotypes "fille" ou "garçon" que la société a défini [1]. On dit de ces enfants qu’ils sont intersexués. Avoir un corps qui ne correspond pas aux stéréotypes habituels n’est donc pas si rare que ça.

Pour lire la suite :
http://www.vrais-visages.net/spip.php?article70

Saturday, August 26, 2006

OII - Suisse Romande


Contact: Marie-Noëlle Baechler
Courriel: marie-noelle@vrais-visages.net


Marie-Noëlle Baechler a 43 ans et elle vit en Suisse, sur le bord du lac Léman. Elle s'est toujours intéressée aux sciences, en particulier à l'histoire de la vie, à la découverte de l'univers. Elle est devenue ingénieure plus par hasard que par vocation. Elle a surtout été confrontée à sa propre différence, aux conséquences de la maltraitance et de la violence qu'elle a subie et à la difficulté de s'en libérer, ce qui lui a pris des décennies.

La longue lutte qui lui a été nécessaire pour y arriver l'a confrontée à plusieurs approches psychologiques, à l'ouverture parfois très limitée des thérapeutes face à des personnes vraiment différentes des autres et elle a du trouver son propre chemin tant dans son labyrinthe intérieur que dans la profusion des personnes aidantes et des approches qui existent.

Active depuis quelques années dans une association locale de femmes homosexuelles, elle a eu l'occasion de rencontrer nombre de personnes qui sortent des normes traditionnelles en matière de genre et cette expérience l'a beaucoup enrichie.

Ayant entendu l'appel à l'aide de personnes francophones, elle s'est mise à traduire dans la langue de Molière le site de Lynn Conway (http://ai.eecs.umich.edu/people/conway/conway.html), l'un des plus importants au monde en matière de transsexualité. C'est également Lynn qui l'a mise en contact avec Curtis Hinkle, ce qui lui a permis de découvrir les personnes intersexuées, leur propre unicité, leur difficulté à faire entendre leur propre voix et à se faire aider, quand elles en ont besoin, d'une manière qui soit vraiment respectueuses d'elles. Elle a alors pu mettre ses capacités de traductrice à la disposition de l'OII.

Suite à une publication d'un média de Suisse Romande qui était particulièrement peu respectueuse des personnes transsexuelles, elle a également créé un site "vrais visages" (http://www.vrais-visages.net) destinés d'une part à aider les personnes qui sont en recherche d'elles-mêmes à se trouver et d'autre part à expliquer aux thérapeutes de toutes écoles ce que c'est que d'être gay, lesbienne, bisexuel-le, transsexuel-le, transgenre et/ou intersexué-e et quels sont les besoins en matière de relation d'aide des personnes qui se retrouvent dans ces adjectifs.

Ayant fait l'expérience d'être aidante au moins pour certaines personnes, elle s'est engagée dans une formation de praticienne en relation d'aide selon l'approche de Carl Rogers, formation donnée par la société Suisse de Psychothérapie et d'approche centrée sur la personne (SPCP). Cette formation lui paraissait particulièrement appropriée pour fournir une écoute et une aide respectueuse des personnes, jusque dans leur propre différence.

Plus que la militance, ce qui lui importe c'est d'écouter les autres en profondeur, de pouvoir décrire et synthétiser leur expérience fidèlement et d'aider chacun-e à trouver son vrai visage et son propre chemin, jusque et y compris en ce qui concerne l'accueil de sa propre différence comme une richesse et une source de vie.

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